Aussi loin qu’on remonte le cours de l’histoire, et en toutes régions du globe, l’art de soigner apparaît comme composante majeure de l’ordre culturel. Du chamanau neuropsychiatre, de l’exorciste au chirurgien muni des techniques avancées, le médecin est l’un de ces personnages fonctionnels que les sociétés investissent d’un pouvoir quasiment absolu sur l’individu.
La naturothérapie met l’humain au centre
La médecine officielle des pays industrialisés avancés pose le rapport soignant-soigné dans les termes de l’objectivité expérimentale, sans trop se préoccuper de la totalité de la personne malade et de la part inéluctable de son réel besoin d’écoute. À côté de cette médecine à laquelle les sciences biologiques et la pharmacologie chimique, entre autres, ont apporté des connaissances et des moyens connus de tous, il existe ce que l’on pourrait nommer des systèmes de soins médicaux qui reposent sur des principes ou des postulats. Parmi ces systèmes, il en est deux qui jouissent de par le monde d’un crédit considérable: la médecine chinoise et l’homéopathie. La première, cosmologique, traditionnelle d’inspiration, poursuit une histoire plusieurs fois millénaire avec un succès soutenu. La seconde, tolérée sinon vraiment admise, compte d’innombrables adeptes.
Plus largement, le mot Naturopathie fait appel à la Nature. Il s’agit d’un ensemble de techniques appliquées à la personne humaine allant des Massages à l’Homéopathie en passant par la Diététique et autres diverses méthodes. Alternatives à la Médecine classique, ces techniques se proposent, en mettant l’Homme Global au centre de l’intérêt, de le rendre plus responsable de lui-même, de son environnement, de sa santé et de celle de ses proches. Préventive et curative, la Naturopathie est essentiellement une oeuvre d’Education à la Santé et de redressement d’un terrain vital en déséquilibre. C’est dire que le domaine est vaste et la matière quasi inépuisable.
La Naturopathie souffre d’une absence de définition permettant de clairement en cerner les limites. Ce flou ouvre la voie à toutes sortes d’interprétations allant d’une approche pseudo scientifique au délire paranoïaque des mouvements sectaires.
Prospectus de la formation:
Cursus
La prudence s’impose
La naturopathie est une profession hybride ne bénéficiant d’aucune définition officielle et ne figurant pas, actuellement, sur le catalogue des professions reconnues par l’Office Fédéral de la Formation et de la Technologie (OFFT). Tant et si bien que toute technique de la santé ne faisant appel à aucun artifice médical ou chirurgical peut être considéré comme « naturopathique ». C’est notamment le cas des approches suivantes: homéopathie, aromathérapie, médecine chinoise, phytothérapie, hydrothérapie, massages, réflexologie, hypnose, psychothérapie, etc. etc. La liste pourrait être prolongée indéfiniment. Ce vide officiel laisse une large place aux interprétations des associations et Ecoles qui opèrent dans le domaine. Ainsi, les formations prospèrent, le contenu et la durée peuvent être très différents d’une Ecole à l’autre. L’étudiant passionné par le domaine se doit, lors de son choix d’orientation, de tenir compte de cette réalité.
Dans l’attente d’une définition officielle de la Naturopathie, nous avons élaboré notre propre concept naturopathique et organisé notre cursus en conséquence. Notre Programme d’enseignement articule donc connaissances médicales (Savoir) et compétences techniques (Savoir-Faire). Cependant, nous avons jugé opportun de consacrer une part importante des heures de formation aux aptitudes relationnelles (Savoir-Etre) sans sectarismes idéologiques et dans le respect des principes propres à l’Education des Adultes. Sans cet apport spécifique à notre Ecole, il serait illusoire de parler d’une approche globale de la personne.